dimanche 10 août 2014

DELILE, un exemple d'avancement de la classe au mois d'octobre



Au 18 octobre (semaine 7 / 27 jours de classe effectués, il en reste 114), l'avancement théorique dans la méthode Delile se situe page 20 (à raison d'un avancement moyen de 1 page tous les deux jours). Les élèves qui peinent à démarrer souffrent tous d'une difficulté à fixer leur attention aux moments où nous nous exerçons à lire. Leur temps réel d'exercice quotidien est donc très court. Les lettres sont mal identifiées (confusion é/è) ; les syllabes ne sont pas immédiatement reconnues mais déchiffrées seulement après épellation.
Un retard de 3 pages par rapport à l'avancement théorique peut sembler sans gravité. Cependant, lorsqu'on multiplie par le nombre de jours nécessaires pour rendre acceptable la lecture de la page en cours (parfois jusqu'à 7 jours pour une page), on conçoit qu'en cas de persistance de cette lenteur excessive, le temps nécessaire pour couvrir les 59 leçons dépasserait les 141 journées de classe de l'année scolaire.

Enseignant et parents doivent donc conjuguer leurs efforts pour aider l'enfant à passer le cap fatidique des trente premières pages de la méthode, en lui permettant de s'entraîner dans un environnement calme, en veillant à la qualité de son sommeil et de son alimentation, en lui proposant des activités épanouissantes, etc.

Répartition de l'avancement pour la classe (18/10/2013)

page 17] : 3 élèves (nécessité d'un soutien individuel)
page 18] : 5 élèves
page 19] : 3 élèves 
page 20] : 2 élèves
page 22] : 2 élèves
page 23] : 3 élèves
page 24] : 1 élève (avancement normal) 
page 28] : 1 élève
page 29] : 1 élève
page 30] : 1 élève (élèves ayant déjà à la rentrée quelques acquis en lecture syllabique)
page 36] : 1 élève (avancement atypique)


Les conseils pour une lecture à voix haute efficace sont simples : 
1.) Il est impératif de ne pas passer à la page suivante tant que la page en cours n'est pas déchiffrée parfaitement (rapidement et sans erreur). Il faut donc s'entraîner souvent, à différents moments de la journée. En cas de grosse difficulté, travailler par demie page. Plusieurs exercices de 10 minutes sont plus productifs qu'un travail continu pendant une heure !

2.) Mélanger des temps de lecture collective avec les temps de lecture individuelle. lire d'une voix forte et assurée afin de ne pas fatiguer les camarades qui suivent le texte au même moment. Faire traîner un peu chaque syllabe pour mieux les lier entre elles ; l'effet est plus agréable à l'oreille. Dans les premières semaines on obtient souvent un phrasé "staccato". Il ne faut pas s'en alarmer.

3.) Toujours suivre avec le doigt (le doigt montre à l'œil ce que la bouche va lire). Cette pratique permet au maître de s'assurer que l'élève n'ânonne pas mécaniquement, répétant sans vraiment les lire une série de mots qu'à la longue il finit par connaître de mémoire (remarquons que connaître par cœur n'empêche en rien la lecture).

4.) L'élève peu confiant dans sa propre lecture a souvent tendance à lever la tête à un moment donné, cherchant à déceler sur le visage de l'adulte une mimique qui lui confirmerait qu'il ne s'est pas trompé. Il perd ainsi le fil de sa lecture. Il faut donc inviter le lecteur à ne pas quitter des yeux le mot ou la phrase qu'il est en train de déchiffrer.

5.) déchiffrer le plus vite possible (et évidemment sans erreur) pour habituer l'œil à se déplacer de plus en plus rapidement. Vers la page 50 du Delile, nous prendrons l'habitude de lire sans le secours du doigt. Nous serons en route vers la vélocité avec la lecture courante...

6.) marquer systématiquement les syllabes finales lorsqu'elles contiennent "e". De sorte à distinguer sans équivoque par exemple les prononciations "je fil-me (2 syllabes)/ le film (1 syllabe)". 

7.) revenir souvent en arrière, par exemple en relisant les pages anciennement travaillées.

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